dix ans plus tôt.«J'ai quelque chose à te dire...» Habituellement, lorsqu'une femme prononce ces quelques mots, cela n'augure jamais rien de bon. Seulement, je pouvais voir dans son regard que ce qu'elle s'apprêtait à me dire n'avait rien de négatif. Elle était si belle. Chaque fois qu'elle pose son regard sur moi, j'ai l'impression d'être parcouru par un courant électrique qui me traverse tout le corps. On m'a dit que c'était sa l'amour avec un grand A. Des papillons dans l'estomac chaque fois qu'elle m'embrasse, un courant électrique lorsqu'elle me regarde, chaque fois qu'elle me touche, je l'aime et je ne peux pas le nier.
«Je t'aime.» Un malin sourire apparut à la commissure de ses lèvres, satisfaite de son coup. À mon tour, je lui rendis son sourire et vint déposer mes lèvres sur les siennes.
«Moi aussi je t'aime.» C'est la première fois que ces mots sortirent de ma bouche en sa compagnie et vice-versa. Nous nous fréquentions depuis quelques mois maintenant, prenant les choses lentement, et tout allait pour le mieux, jusqu'à aujourd'hui. Notre relation était maintenant officielle et je ne pouvais qu'en être plus heureux. La jeune femme vint de nouveau m'embrasser et enlaça sa main dans la mienne et m'attira doucement vers elle, m'incitant à me lever du sofa sur lequel j'étais assis et me guida vers sa chambre à coucher. Vous connaissez la suite [...] Quelques semaines se sont écoulés depuis cette fameuse nuit et à nouveau, nous nous retrouvions dans la chambre de la brunette.
«Je crois qu'on devrait mettre un terme à notre relation...» Elle porta ses mains à son visage tout en s'assoyant au bord de son lit et secoua faiblement la tête
«Non... ce n'est pas une option, on doit mettre un terme à notre relation... je suis désolée Leo...» Elle se releva doucement, fit quelques pas vers moi, mais je me reculai dans un automatisme. Une larme venait de perler sur sa joue. L'envie de la prendre dans mes bras me brûlait mais j'étais bien trop déconcerté par la rupture soudaine de la jeune femme que je n'eu qu'une seule idée, prendre la fuite, quitter cette pièce pour me sortir de ce que je croyais être un cauchemar. Un seul mot parvint à mes lèvres et j’espérais qu'elle puisse répondre.
«Pourquoi?» La mère de la jeune femme fit alors apparition dans l'embrasure de la porte, voyant sa fille bouleversée.
«Il serait mieux pour toi que tu quittes.» Son regard était froid et me transperçait le corps comme un coup de poignard. Qu'avais-je fait pour mériter tout cela? Sans poser trop de question, je m'exécutai et quitta la pièce et de ce fait même, la femme que j'aimais plus que tout. Ces derniers instants furent nos derniers et je ne l'ai plus revu depuis.
aujourd'hui.Il devait être dans le environs de vingt heure, mon quart de travaille venait à un terme et je m'apprêtais à retourner à l’hôpital avec mon co-équipier que je considérais pratiquement comme mon meilleur ami.
«Hey mec, je t'ai pas dit ça!» Je le regardai, intrigué. Sois qu'il avait une nouvelle copine, une nouvelle cible en vue ou bien il venait d'avoir une augmentation, je jurerais sur une de ces trois options.
«À ce qu'il paraîtrait, il y aurait une nouvelle infirmière à l’hôpital dans le département des Urgences et à ce qu'on dit... c'est un sacré morceau!» Ce gars-là est super sympathique, franc et hyper marrant, mais lorsqu'il était venu le temps de parler sexe, les femmes sont pratiquement toute de la chair à ses yeux. Lorsqu'on le connait, ça ne fait pas de lui un salaud pour autant, mais les opinions restent variées.
«Elle est là depuis longtemps?» Je ne sais même pas en quoi ça m'intéresse puisqu'il va probablement jeter son dévolu sur la jeune femme bien avant que j'ai le temps de mettre le pied en dehors de l'ambulance.
«Elle ferait son premier quart ce soir...» Il posa son regard sur sa montre avant de sourire à pleine dent tel un requin devant sa proie.
«Elle devrait être en action dès maintenant même.» J'eu un faible sourire à sa réaction. Je ne savais vraiment pas à quoi m'attendre et lorsque je mis les pieds à l'entrée de l’hôpital, les portes coulissantes s'entre-ouvrit et j'avais l'impression qu'on venait de m'arracher le cœur à froid. Elle était là, à quelques mètres de moi. Elle était ce sacré morceau que mon co-équipier avait mentionné quelques minutes plus tôt. Toujours aussi belle, encore plus même. Est-ce que je rêve? Non, mon ami me donna un coup sur l'épaule, ce qui me ramena à la réalité.
«Ferme ta bouche, tu veux quand même pas qu'elle est cette première impression de toi..» Je compris à moitié ce qu'il venait de dire, car tout ce que j'avais en tête, c'est comment j'allais faire pour survivre à ce malaise.