PRÉNOMS › Holden Cesare. NOM › Holloway. AGE › Vingt quatre ans. LIEU DE NAISSANCE › Perth, Australie. NATIONALITÉ › Italianno-Australien. ACTIVITÉ PROFESSIONNELLE › Ecrivain freelance.  SITUATION FINANCIÈRE › Aisée. SITUATION AMOUREUSE › Célibataire. ORIENTATION SEXUELLE › Hétérosexuel. GROUPE › Tagadas.  AVATAR › Max Irons.

intelligent, jaloux, passionné, têtue, ouvert d'esprit, silencieux, calme, impulsif, possessif, solitaire, mature, perfectionniste, responsable, rancunier, fidèle, intimidant, égoïste.

il tient son nom du personnage de The Catcher in the Rye ∞ sa soeur l'appelle Holden Paso pour le faire chier ∞ c'est un fumeur invétéré depuis ses quinze ans ∞ il ne sort jamais sans un carnet de notes et un stylo sur lui ∞ les gens disent souvent qu'il ressemble énormément à son père mais c'est de sa mère qu'il tient le plus ∞ il bronze avec une rapidité déconcertante ∞ il passe toujours au moins une semaine par an en Italie dans sa famille maternelle ∞ il est trilingue: anglais, italien, français ∞ il est accroc aux séries médicales ∞ tu touches à sa petite soeur, tu meurs ∞ il n'aime pas nager, ironique pour un Australien ∞ il a gagné son premier concours littéraire à douze ans ∞ il ne commence jamais sa journée sans une énorme tasse de café. noir. sans sucre. c'est son côté italien ∞ ne jamais ô grand jamais critiquer ses auteurs préférés devant lui ∞ on lui prête une réputation de tombeur même s'il ne sort qu'avec très peu de femmes ∞ il déteste que l'on prononce mal son deuxième prénom. tché-za-ré, à l'italienne ∞ il est certain qu'il a déjà trouvé la femme de sa vie et qu'il ne tombera jamais plus amoureux

Il est de ces dates que l'ont ne peut oublier, qui restent graver dans notre mémoire à jamais. Bien souvent, il s'agit d'anniversaires - naissances et date de rencontre et mariages et tous ces trucs importants que l'on se doit de fêter chaque année. Parfois, ces dates s'inscrivent dans le conscient collectif : tout le monde se rappelle de l'endroit où ils étaient, de ce qu'ils faisaient, lorsqu'ils ont appris que des avions ont foncé dans les tours jumelles. On ne peut oublier ces dates, que l'on le veuille ou non, laissant une trace indélébile en nous.
Pour Holden, l'une de ces dates, c'est le dix décembre 1996. Il avait sept ans. C'était une journée somme toute très normale à Perth. Les gens commençaient déjà les préparations de Noël, que ce soit les décorations de la ville ou les achats de cadeaux - ce week end là, son père avait installé le sapin dans le salon et ils avaient passé deux heures à le décorer en s'époumonant sur des chants de Noël. Ils avaient leurs billets d'avions prêts à être utilisés, afin d'aller passer une semaine en Italie pour les fête, comme chaque année. Et, ce jour-là, Morena avait décidé d'aller au centre ville avec ses enfants pour acheter des cadeaux pour toute la famille.
Une journée très banale, avouons-le.
Ils étaient  à la bijouterie - évidemment qu'ils étaient à la bijouterie - et Holden se souvient tenir sagement la main de sa mère alors qu'elle regardait les colliers. Elle souhaitait en offrir un à grand-mère Anita pour Noël, demandant son avis à Holden dès qu'elle en voyait un qui lui plaisait plus que les autres. Sa petites soeur avait le nez et les mains collés à la vitre, admirant les bagues et les diamants étincelants. Morena avait finalement fait son choix - quelque chose de simple mais élégant, une émeraude délicatement taillée, lorsque cela arriva. Holden eut à peine le temps de voir les cagoules noires qu'un coup de feu retentit, suivi de cris de surprise, et sa mère les forcèrent à s'allonger au sol avec les autres clients du magasin. Il ne se souvient pas de grand chose alors, si ce n'est la main de sa mère dans la sienne et les pleurs étouffés de sa soeur.
Il fallut une vingtaine de minutes, qui lui semblèrent être des heures, avant que les policiers n'arrivent. Et ce fut à ce moment-là que les cambrioleurs décidèrent d'ouvrir le feu. On dénombra six morts ce jour là: un policier, les trois voleurs, deux civils.
Morena Holloway était l'une de ces civils.

La maison fut vidée en l'espace d'une semaine, cartons rangés dans un dépôt loin des regards, terrain vendu rapidement. Oliver Holloway fuit Perth et le fantôme de sa femme aussi vite qu'il le put et alla s'installer chez ses parents avec les enfants. Ce fut grand-mère Judy qu'il s'occupa d'eux, les préparant le matin, les envoyant à l'école, les dorlotant le soir. La famille n'était plus que l'ombre d'elle même, père sombrant peu à peu dans la dépression, enfants s'accrochant l'un à l'autre dans leur sommeil. On les envoya tous voir quelqu'un, mais cela ne changea pas grand chose à la situation.
On ne peut soigner la perte d'une mère, d'une épouse.
Et la situation dura ainsi pendant un an, remontant doucement, lentement, la pente. La soeur d'Holden fut la première à aller mieux, même si elle n'était plus aussi joyeuse et hyperactive qu'avant. Oliver finit par reprendre le travail, sous peine de se faire renvoyer sinon. Et Holden... Holden se renferma sur lui même, parlant que lorsqu'il n'avait d'autre choix, lisant encore et toujours comme seule tentative d'évasion, ne sortant plus, ne jouant plus. Il avait toujours été le fils de sa mère, après tout, caché dans ses jupes et la suivant comme son ombre. Elle partie, c'était une part d'Holden qui avait disparu avec elle.
Et puis, après de longs mois de cohabitation, grand-mère Judy craqua. Elle secoua son fils, lui hurla dessus comme jamais auparavant, pour essayer de lui remettre les idées en place. Pour lui faire comprendre qu'ils ne pouvaient continuer ainsi, ni lui, ni les gosses. Que la mort de Morena ne voulait pas dire qu'ils devaient s'arrêter de vivre eux aussi, et qu'elle les aurait tous détester en voyant ce qu'ils étaient devenus sans elle. Elle hurla et hurla et hurla, et cela fit son effet.
Ils emménagèrent sur la Golden Coast un mois plus tard.

Elle s'appelait Lennon, elle était surfeuse et, comme la vie fait bien les choses, elle l'empêcha de se noyer.
Métaphoriquement parlant, bien sur.
Dès leur rencontre, le jour où les Holloway emménagèrent dans leur nouvelle maison, Holden comprit qu'elle serait importante, cette petite chose avec ses grands yeux et ses cheveux dorés. Et cela ne manqua pas, évidemment. Malgré leur légère différence d'âge, qui était pourtant énorme pour des enfants, ils devinrent inséparables. S'il devait résumer son adolescence en une seule chose, cela serait les heures passées au bord de la plage, allongé sur une serviette et lisant un roman, alors que Lennon surfait au loin. Il avait le bronzage du parfait Australien, à force, et cela l'amusait plus qu'autre chose. Parce que, pour la première fois depuis longtemps, il se sentait heureux.
C'état à cette même époque, et après avoir gagné un concours d'écriture où son professeur l'avait inscrit, qu'Holden commença à écrire. Il déversa ses mots et ses sentiments sur le papier dans un acte libérateur, se débarrassant de pensées qu'il retenait en lui depuis l'enfance. Il participa à d'autres concours - qu'il gagnait ou pas d'ailleurs - et décida bien vite qu'il voulait en faire carrière. Avec un père professeur de littérature anglaise à l'université, ce choix ne fut qu'approuvé.
Et puis, entre plage et poèmes dans les pages des cahiers, il finit par sortir avec Lennon. C'était une évidence, en fin de compte, qu'ils étaient amoureux, ce à quoi ils étaient destinés depuis leur première rencontre. Et puis, alors qu'Holden travaillait sur sa carrière d'écrivain, Lennon se concentrait sur sa destinée de surfeuse. Il n'était pas bête, il savait bien que les vagues d'Australie ne serait plus suffisantes pour elle à un moment. Elle l'aimait, oui, mais elle aimait la mer plus encore, et il respectait cela. Alors, lorsqu'ils ses séparèrent, il sut que ce n'était pas à cause d'un Thomas ou d'un Anthony, mais à cause d'Honolua, de J-Bay. L'appel de l'océan était bien trop fort pour que sa sirène de petite amie l'ignore.
Il commença à écrire pour des magazines et à tabasser les mecs brisant le coeur de sa petite soeur. Payé au mot et prétendant que si ses accès de violences coïncidaient avec la réception d'un e-mail de Lennon, ce n'était rien de plus que cela: de la coïncidence. Il en arrivait presque à s'en convaincre, de ce mensonge plus gros que lui.

Il ne quitta jamais la maison familiale, prétextant ne pas gagner assez pour se permettre un loyer. (Il gagnait de quoi se payer un misérable une pièce en ville, mais il avait besoin de la plage et de sa soeur, et de la maison voisine.) Eventuellement, la mère de Lennon prit pitié de lui. Elle avait toujours été une présence dans leur vie, aidant les voisins comme elle le pouvait lorsqu'elle voyait que les choses n'allaient pas fort. Et puis, avec Holden sortant avec sa fille, elle s'était prise d'affection pour lui, sans doute comme le fils qu'elle n'avait jamais eu, sans doute comme le beau-fils qu'elle pensait avoir un jour. Il l'aimait bien, elle et son thé et ses petits gâteaux, mais surtout elle qui ne le jugeait pas lorsqu'il demandait à passer un peu de temps dans la chambre de Lennon. Elle devait se douter qu'il ne supportait pas la perte de la seconde femme la plus important de sa vie.
Alors il fut aux premières loges pour assister au retour de l'enfant prodige lorsque Lennon revint en Australie. Et ce fut sans doute plus violent encore que de la perdre, voir ce qu'elle était devenue, ne pas réellement la reconnaitre. Comme si l'on avait remplacé sa Lennon par une autre, qui lui ressemblait mais pas vraiment.
Il commença à passer plus de temps chez les voisins qu'il n'était sain, prenant son ordinateur portable avec lui pour travailler alors qu'il la surveillait du coin de l'oeil. Cela lui rappelait toutes les heures à la plage, à la regarder alors qu'elle surfait. C'était presque rassurant, de retomber dans cette routine.
Et puis elle partit à nouveau. Evidemment. Sa mère donna à Holden les horaires de vol, et il se retrouva à l'aéroport au moment de son départ. Il n'aurait pas du. Il aurait du la laisser filer, telle de l'eau de mer entre ses mains. Cela aurait été moins douloureux que de se faire ignorer, d'avoir son coeur écrasé, martelé, explosé.
Il détestait ne pas réussir à lui en vouloir.

La vie reprit son cours, doucement mais surement. Il continua d'écrire, il continua de vivre. Sans elle. Il essaya de refaire sa vie. En vain. Les femmes qu'il rencontraient été fades, superficielles, inintéressantes. Il couchait avec l'une d'entre elle de temps en temps, parce qu'il reste un homme. Mais il ne rappelait jamais, ne prenait même pas la peine de prendre leur numéro de téléphone parfois. Il se voyait déjà éternel célibataire, ne vivant que de son écriture. Cela lui suffisait amplement.
Et puis un jour, sa soeur se planta devant lui, tout sourire. Il aurait du se douter que cela cachait quelque chose de louche, qu'il y avait plus qu'il n'y paraissait au premier abord. Mais, alors qu'elle lui expliqua avoir trouvé un job aux Etats-Unis et qu'elle lui demanda s'il voulait aller avec elle (parce que "de toute façon, il n'avait besoin que d'un ordi et d'une connexion internet pour bosser, et puis qui allait prendre soin d'elle là-bas"), il se laissa convaincre. L'Australie devenait trop étouffante, de toutes façons.
Il aurait dû se douter que cela cachait quelque chose de louche. Quand elle lui pointa la piscine et déclara "elle bosse ici", il sut qu'il s'était fait avoir comme un débutant, manipulé par une petite soeur qui se mêlait de ce qui ne la regardait pas.
Elle non plus, il ne trouva pas la force de la détester.

Après lecture de ta fiche, j'ai l'honneur de t'annoncer que tu es des nôtres, bienvenue sur MODERN LOVE. Comme tu viens juste d'arriver sur le forum, je pense que tu es un peu perdu, pas de panique, je suis là pour t'aider. Tu as hâte d'arpenter les rues de Folly Beach, de découvrir les plages ? Pour que tu te sentes bien chez nous je te conseille avant cela d'aller :


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Bon jeu parmi nous.