ZACHARY&ELLIOT

Ces derniers jours ont été étranges, sans savoir pourquoi, je me sentais différent. Arrivé devant le commissariat, mon chef m'assigne directement sur ce cas. Un appel anonyme aurait juré avoir vu quelques jeunes se rendre dans la marina. Pas de grosses affaires ses derniers temps, l'idée, leur faire peur et les laisser partir avec un avertissement seulement. Un tour au poste, un sermon et je les relâcherai probablement. Les dock sont interdits au public et ces derniers ne peuvent pas feindre de ne rien savoir puisqu'il y a un panneau à l'entrée. Bref, j'enfile mon café en quelques secondes, ma drogue c'était ça, j'en buvais au minimum un litre par jour. Pas étonnant que je sois moitié insomniaque avec tout ça. Clés en main, je grimpe dans mon bolide, Eden aimait l'appeler comme ça, d'ailleurs, je ne l'avais pas croisé ce matin, elle dormait encore quand je suis parti. Sur le chemin, j'évite de sortir les sirènes car ça aurait été le meilleur moyen de faire fuir ce groupe de jeunes sans leur faire une frayeur avant. Et me voilà arrivé, je claque la porte de la voiture dans un bruit sourd et j'avance vers le lieux décrit par l'informateur sans être méticuleux car on ne pouvait pas qualifier cela de "dangereux". Au loin, une silhouette se dessine.

« hey toi là bas. » fis je calmement. L'individu se lève et commence à courir dans le sens inverse du mien. C'est pas vrai. Je fonce après lui, dans une course effrénée, dis donc, c'est qu'il court vite ce petit con. Je pars avec un avantage indéniable, je suis entrainé à la course et beaucoup d'autres choses, ma forme physique est intacte. Cependant, il était très tôt et je n'étais pas encore tout à fait réveillé. Je me prend au passage les obstacles qu'il à bien voulu laisser sur mon passage : bennes à ordures par exemple, un grand classique. La distance qui nous séparent s'amenuise doucement, d'ici quelques secondes, s'il ne déclare pas forfait avant, je l'aurais choppé. Par chance, il trébuche et s'écrase au sol comme un vulgaire pantin. Je me jette sur lui et lui enfile rapidement les menottes. « pourquoi faut il toujours que vous preniez la fuite ? » Je lui donne un coup de main pour qu'il se relève et je remarque ses yeux vitreux, rouges sang. La pupille dilaté, cernes, petits yeux, ces signes ne trompent pas. Je devrais faire des test pour vérifié mes soupçons, mais je pouvais déjà dire que ce gamin se droguait. Lorsque l'on est flic, on voit un paquet de truc moches, ça va des drogués aux "gangs" qui s'entretuent pour des histoires puériles. Mais ce qui me marquait toujours, c'est que la misère et la détresse étaient plus fréquente chez les jeunes.