Écris l'histoire de ton personnage en trente lignes minimum.

❝ Salut, moi c'est Lennon ❞ lança la petite blonde d'environ six ans, qui - déjà à cette époque - n'appréciait guère son vrai prénom, à son voisin. ❝ Moi c'est Holden ❞ rétorqua le garçon sans lever les yeux du sol. Il devait avoir quelques années de plus que la petite blonde, mais ça lui importait peu. Les plus grands ne l’impressionnaient guère. ❝ Bienvenue au club des prénoms nuls, mon premier prénom c'est Jamie-Rose mais je l'aime pas ! ❞ Holden leva enfin les yeux, esquissant un sourire. Il devait surement penser que sa voisine était bavarde, trop, mais, ça ne le dérangeait pas. Rien de ne dérangeait plus à présent, il était complètement apathique depuis son arrivée sur la Gold Coast. Puis, regardant enfin son interlocutrice, ses yeux devinrent tout brillants. C'était comme s'il avait vu la chose la plus extraordinaire au monde. Pour lui, Lennon l'était mais il ne s'en rendit compte que plusieurs années après.


❝ Fais attention aux ... Cara, NOOON ! ❞ Lennon sauta instinctivement de sa planche, afin d'aller aider son amie qu'elle ne voyait plus. Elle devait sombrer. Pas étonnant vu la force avec laquelle elle avait heurté le rocher. L'Australienne faisait de son mieux pour vaincre le courant, ne voulant qu'une seule et unique chose : secourir Cara. Elle savait que c'était une mauvaise idée d'aller surfer avec les vagues qu'il y avait mais son amie, sa cadette de quelques années, avait insisté. Et Lennon s'était dit, " une dizaine de minutes de surf seulement, ça ne va tuer personne après tout ". Maintenant elle en était plus si sûre, mais elle espérait de tout son coeur avoir raison. Et à cet instant, la blonde réalisa que chaque minute comptait, qu'un rien pouvait tout changer en dix minutes seulement. Même en une seule. Lenny nageait avec rage, voulant remporter son combat contre les vagues qu'elle réussissait à dompter sur son surf. L'adolescente plongea en dessous de la surface de l'eau, espérant réussir à voir son amie. Reprenant son souffle, l'Australienne comprit qu'elle avait heurté un rocher quand une vive douleur fit son apparition et "ravagea" tout le côté gauche de son corps. Avant de laisser place au noir complet.

Quelques jours plus tard ;

Ouvrant difficilement les yeux, Lennon scruta chaque parcelle de la pièce -inconnue- dans laquelle elle se trouvait. Ou, tout du moins, elle regardait où elle pouvait ; n'osant bouger quelque chose d'autre que sa tête. Tout était flou, elle ne se souvenait pas être venue ici de son propre chef. Tout ce dont elle était sûre, c'était que son corps tout entier lui donnait l'impression d'être en feu. ❝ Lennon ! Tu es réveillée, mon Dieu ! ❞ Du coin de l'oeil, la blonde aperçut ses parents, les larmes ruisselantes sur leurs joues dorées. ❝ Maman, papa ? ! Qu'est-ce que vous faites à Hawaï ? Où suis-je ? ❞ ❝ Tu as eu un accident, chérie. Tu es à l'hôpital. ❞ A l'hôpital ?! L'Australienne se demandait comment elle avait atterri ici. La dernière chose dont elle arrivait à se souvenir était de faire du surf avec Cara ... oh, non. Son amie avait perdu l'équilibre et se rapprochait dangereusement des rochers à cause du courant. Lennon se voyait sauter de sa planche pour venir à son secours et ... plus rien. À part une douleur encore plus atroce que celle qu'elle ressentait depuis son réveil. La blonde supposa donc que tout s'était passé rapidement. ❝ Cara ... où est Cara ? Je veux la voir ... . Elle est tombée et ... ❞ ❝ Lennon, Cara ... n'a pas survécu ... je suis désolée. ❞ Non, ce n'était pas possible, Cara ne pouvait pas être morte. Non ! C'était comme si la terre venait d'arrêter sa rotation. La blonde était anéantie. Elle aurait voulu crier à s'en vider les poumons, pleurer pendant des heures, mais rien de cela n'arriva. Lenny n'en avait pas la force. Elle n'entendait plus le flot de paroles de ses parents. Elle était déconnectée de la réalité : Cara était morte. Cette vérité lui glaçait le sang. Et c'était de sa faute, elle le savait, elle ne pouvait pas s'empêcher de croire cela. Elle n'avait plus la force de rien faire, à part appuyer sur le bouton d'appel des infirmières. ❝ Mademoiselle, vous m'avez ap ... Vous allez bien ? ❞ Cette dernière avait l'air horrifiée, Lennon pensa que la douleur devait se lire sur le moindre de ses traits. ❝ J'ai ... mal ... Je ... ❞ Des larmes perlèrent sur ses joues. Lennon souffrait, seulement pas de la façon dont l'infirmière pensait. La douleur de son corps meurtri n'était rien en comparaison de la souffrance qu'elle ressentait depuis l'annonce de la mort de Cara. L'Australienne avait l'impression que son coeur était, soit sur le point d'exploser, soit sur le point d'être arraché à elle. C'était plus qu'elle ne pouvait supporter. Lennon appuya sur sa pompe à morphine dans l'espoir de s'endormir, de "quitter" cette pièce étouffante. Et sans le savoir, elle venait de mettre en marche sa propre dépendance.


❝ Lennon, nous avons une surprise pour toi ! ❞ La jeune femme, fraîchement de retour, essaya de sembler un minimum ravie pour cette "surprise". ❝ Pourquoi tu te gares ici ? Sur la plage ... ?! ❞ ❝ SURPRISE ! Nous avons invité ... ❞ L'Australienne n'écoutait plus sa mère qui parlait encore et encore, la blonde ne voulait pas être là. Ses parents la sortirent de force de leur voiture. Plus elle progressait sur le sable, moins elle se sentait bien. Avant de finir par faire une crise d'angoisse. ❝ Je ... j'arrive pas à respirer. Je peux pas respirer ❞ cria-t-elle, le souffle court et saccadé avant de se plier en deux. ❝ Je peux plus respirer ! ❞ Son coeur battait plus vite qu'il n'était supposé le faire, ses membres tremblaient. Elle devait partir de cette foutue plage. Personne ne se précipita derrière elle quand elle s'en alla, en courant, avant de finalement arriver sur le bitume après ce qui lui avait paru être une éternité. L'Australienne saisit deux cachets avant de partir à pied vers la maison de son enfance. Plus elle mettait de distance entre elle et la plage, le mieux elle se sentait. Bien qu'en réalité, l'océan était le fautif. Il était trop tôt pour elle d'en être près d'un, et encore plus pour retourner à l'intérieur.



❝ Lennon ... ❞ Cette voix, elle ne la connaissait que trop bien. Holden. Il était la dernière personne à qui elle voulait parler. Lenny ne voulait pas qu'il la voie dans cet état, complètement shootée aux antidouleurs. En somme, elle ne voulait pas qu'il se rende compte qu'elle n'était plus que l'ombre d'elle-même. La Lennon qu'il avait connu n'était plus là, ils n'étaient désormais plus que deux étrangers, et ça lui brisait le coeur de l'admettre. ❝ Ça ... va ? ❞ demanda-t-il faiblement devant le silence de son amie. Sa voix trahissait son inquiétude, si bien que Lennon n'osait lever la tête. Holden devait déjà avoir un "bon aperçu" de sa peau cadavérique, de ses pommettes saillantes, de ses traits tirés ainsi que de sa terrible maigreur. L'Australienne savait qu'elle ne devait pas être à son avantage ; assise sur le perron, les membres ballants et les yeux dans le vide. De son point de vue, il était sûr qu'elle montrait un portrait bien triste, si loin de qui elle avait l'habitude d'être. Pour toute réponse, la jeune femme se leva -difficilement, certes- avec détermination et se réfugia dans la maison en claquant la porte derrière elle. Lennon n'avait pas envie de le voir et espérait qu'il avait enfin compris le message. Pour de bon. Il faisait partie de son ancienne vie, une vie qu'elle ne retrouverait pas. Qu'elle ne s'autorisait pas à reprendre, pas après ce qui s'était passé. La blonde ne voulait pas mener une existence joyeuse. Elle pensait ne plus rien avoir à faire sur cette terre et se contentait, donc, de se tuer à petit feu. Elle ne voulait plus se sentir vivante, à ça non.



Lennon avait trouvé refuge dans le fin fond du jardin depuis plusieurs semaines déjà, au début elle y était venue pour éviter les incessants passages d'Holden, mais finalement elle s'y plaisait bien. C'était calme, tranquille, apaisant. Solitaire. Ici, il n'y avait qu'elle et ses pensées vagabondes. Ce n'était pas toujours plaisant, mais c'était mieux que les insupportables bavardages à deux sous de sa génitrice. Et de la voir inviter Holden. Sa mère et elle étaient vraiment opposées. Plus que tout. Rien en commun excepté la blondeur de leurs cheveux. Pour la jeune femme, parfois c'était déjà trop tant elle ne la supportait pas. Lennon s'en voulait de ressentir cela à l'égard de sa mère cependant, elle ne pouvait rien y changer même si elle essayait. Et c'était ça le plus triste dans l'histoire.
La balançoire qui lui servait de siège était devenue quelque peu inconfortable, mais ça ne la dérangeait pas plus que cela. Elle aurait pu être assise sur des charbons ardents que ça ne l'aurait pas dérangé. Plus rien ne la dérangeait à présent. Elle ne sentait plus rien à vrai dire. De nombreuses larmes commencèrent à envahir ses yeux, sans qu'elle ne sache vraiment pourquoi. Mais, ces derniers temps, c'était comme ça. Lennon s'énervait pour un rien, pleurait pour un rien, refusait de parler pour un rien. Mais jamais elle ne souriait. C'était comme si c'était au-delà de ses forces.❝ Ça va, Lennon ? ❞ La blonde n'avait eu conscience de la présence de son père qu'au moment où il avait prononcé sa phrase. Les larmes perlèrent alors sur ses joues, ne pouvant les retenir plus longtemps. Il était le seul à être conscient de l'état dans lequel elle était quand tous les autres se voilaient encore la face. Il était le seul à voir la profondeur de son mal-être. ❝ Je ne peux pas rester ... ça me rappelle tout ce que je ne suis plus. La blonde planta son regard sur son père, il la regardait toujours avec les mêmes yeux. Ceux du père qui ferait tout pour sa fille. Ils avaient toujours été proches l'un de l'autre. Très. Petite, il était son héros : elle voulait faire "tout comme papa !" et son avis importait plus que tout. D'ailleurs, sa préférence pour son deuxième prénom venait de lui qui n'appréciait que peu Jaime-Rose, prénom choisi par sa femme. Lennon était une fille à papa et ça ne la dérangeait guère. Elle était plutôt fière d'être aussi proche de lui. Leur relation était spéciale pour elle, presque sacrée. Tout ce que je ne serais jamais plus. Marquant une pause et prenant une inspiration, Lennon détourna les yeux. Tant que je resterai ici, tout du moins.❞ ❝ Je sais, chérie ❞ dit-il en posant tendrement sa main sur la cuisse de sa fille. Il la comprenait vraiment. Mieux que quiconque. Ce qu'elle venait de lui dire, ça faisait des jours entiers qu'elle y pensait. Son envie de départ revenant à chaque fois au premier plan de ses pensées. De ses inquiétudes. ❝ Tu sais, quand tu étais petite, on faisait parfois un jeu quand tu voulais voyager et que ta mère disait non. Je ne sais plus si tu t'en souviens, mais on allait dans mon bureau et on faisait tourner le globe terrestre avant que tu ne poses ton doigt n'importe où ... Bien sûr qu'elle s'en souvenait, c'était la chose qu'elle préférait faire au monde. On pourrait faire pareil, sauf que cette fois tu irais vraiment là-bas. Et vu que je n'ai pas mon globe sur moi et que ta mère a invité ses amies, je doute donc que tu veuilles retourner à l'intérieur, on va le faire grâce à internet. ❞ Lenny esquissa un sourire, son père avait le don pour lui remonter le moral. Et il savait toujours quoi faire. Alors, quand il lui passa son téléphone, elle se prêta de bon coeur au jeu. ❝ C'est ... attends, il faut agrandir ... Folly ... Beach. C'est Folly Beach. ❞ La blonde regarda de nouveau son père qui souriait à pleines dents, surement parce qu'il avait réussi à la faire s'intéresser à quelque chose. Et même à sourire. ❝ Eh bien, Folly Beach ce sera ! J'en parlerais dès demain à ta mère. Et toi tu diras à Holden que tu pars. C'est la moindre des choses. Tu sais qu'il vient à la maison chaque jour ? Qu'il reste plusieurs heures, que parfois il reste sur la terrasse à seulement te regarder tellement il n'ose pas venir jusqu'à toi ? ❞ L'Australienne se contenta de faire "non" de la tête. Soudainement, elle avait l'impression d'être redevenue une petite fille. Une petite fille égoïste en plus de cela. ❝ D'accord. ❞

Citation :

Je sais même pas pourquoi j'ai pris cette maudite feuille avec l'intention d'écrire dessus ... ce n'est pas quelque chose que je fais, écrire. Surtout pas ce que je ressens. Mais pleurer dans un avion, c'est encore plus pathétique ... alors au lieu de pleurer j'ai décidé ... d'écrire. Ça se voit tellement que je suis mal à l'aise ... et que je ne suis pas habituée à ce genre de choses. Je n'étais pas le genre de fille qui écrivait tout, ou plutôt quelque chose, dans un journal intime ... Tout ce que j'avais dans ma vie c'était le surf. Et je l'ai perdu ... Mon dieu, on dirait que je suis chez le psy : tourner autour du pot, ou plutôt raconter tout et n'importe quoi du moment que ce n'est pas ce qui me tracasse vraiment. Bon, je me lance.
Il était là. À l'aéroport. Je ... je sais même pas comment il a su que je partais aujourd'hui ... je lui ai dit que je partais, mais il ne connaissait pas la date. Je voulais pas qu'il soit là. Trop dur. Et effectivement, ça l'était. Et me voilà, dans un foutu avion en direction des États-Unis, les larmes aux yeux. GÉ-NIAL !
Je ne voulais pas qu'il me voie partir. Je ne voulais pas qu'il me dise des tas de conneries que je n'avais pas envie d'entendre. Même si en réalité c'était pas des conneries. Ni des choses que j'avais pas envie d'entendre. Pas que ça m'ait fait plaisir.
J'avais pas envie qu'il me donne envie de rester. Ni qu'il me donne des milliers de raisons de le faire. Ni qu'il me dise que toute cette histoire n'était pas de ma faute. J'avais pas envie de l'entendre me dire qu'il m'aimait encore. Ni le voir se rapprocher petit à petit de moi. Et encore moins voire sa réaction après l'avoir repoussé. Mais pourtant, c'est arrivé. Et je savais pertinemment que s'il venait, ça se passerait comme cela. Tout comme je savais que cette "histoire" se terminerait par moi, dans un avion, les larmes aux yeux, après m'être éloignée en courant de lui sans un mot ni un regard. Sans un au revoir. J'ai toujours détesté ça de toute façon, les au revoir.

J-R Lennon Graham.

En toute franchise, je sais pas pourquoi j'ai signé. Ça me paraissait être un truc qu'il faut faire quand on termine d'écrire quelque chose ...

❝ Notre Lenny nationale s'est ENFIN décidée à nous rejoindre ! ❞ Un large sourire se dessina sur les lèvres de l'Australienne qui avait été à deux doigts de "pouffer" comme une adolescente. ❝ Techniquement je ne commence pas avant ... sept minutes ... dit-elle en regardant sa montre qui ne la quittait jamais. Mais, je suis contente de voir à quel point je t'ai manqué ! ❞ Dit-elle en plaisantant avant de le serrer dans ses bras, une fois arrivée à son niveau. ❝ Pas spécialement, mais tu es de bien meilleure compagnie que Richard ! ❞ Lennon rigola franchement, il était vrai que Richard était un peu bizarre, loufoque même, mais il était loin d'être méchant. Elle l'aimait bien ce "petit vieux" comme tous les autres l'appelait. Son ami décida de prendre sa pause jusqu'à ce qu'elle commence, histoire de pouvoir parler de tout et de rien avec elle, et puis il n'y avait personne à cette heure-là. Dès qu'elle était avec lui, Lennon ne pouvait s'empêcher d'être de bonne humeur, il était hilarant et puis depuis le temps ils étaient devenus assez bons amis. Il l'avait aidé à aller mieux, sans savoir la raison de son mal-être, et puis il n'avait aucune idée de qui elle était. Ou plutôt qui elle avait été, aka la surfeuse professionnelle la plus douée en considérant son âge bien évidemment. ❝ Au fait, il y avait quelqu'un qui te cherchait tout à l'heure. Il est australien lui aussi, il est au bar. ❞ ❝ C'est surement mon père, il devait ... ❞ Lennon s'était retournée tout en parlant et son choc avait été immense quand elle vit Holden à quelques mètres seulement, tourné vers eux avec une expression étrange sur le visage. Le sourire de la blonde s'évapora dans l'air au fur et à mesure de l'avancée de celui qui avait été tout pour elle à une époque. ❝ Je doute que ça soit ton père ... ❞ Elle ne releva pas, c'était impossible. Que faisait-il là ? Comment savait-il qu'elle était là ? Pourquoi était-il là ? Lenny ne comprenait plus rien. Sa bouche devait carrément pendre et ses yeux étaient rivés sur lui. Elle n'était pas ravie de le revoir, elle ne s'était jamais imaginée le revoir ici. Ni même préparée. Il faisait partie de son ancienne vie, une vie qu'elle avait quittée pour son bien-être, une vie qu'elle ne voulait pas retrouver. Et pourtant, cette dernière la retrouvait, histoire de la remettre à terre surement. La blonde vit de nouveau son retour en Australie après l'accident ainsi que la stupidité avec laquelle elle avait géré les choses. ❝ Holden ... ❞ souffla-t-elle au moment où il s'arrêtait à son niveau. ❝ Jaime-Rose, ça faisait longtemps. ❞ La blonde percevait très clairement l'amertume présente dans sa voix et il l'avait appelé par son vrai prénom. Chose qu'il ne faisait que quand il était en colère ou déçu ou quand les choses étaient bizarres entre eux. Lennon ne savait pas qu'elle en était la raison cette fois-ci, mais elle était sûre qu'elle allait le découvrir à un moment ou un autre. Qu'elle le veuille ou non. ❝ Jaime-Rose ? Je ne savais pas que c'était ton vrai prénom ... et le temps a changé, vous ne trouvez pas ? C'est devenu ... glacial. ❞ L'Australienne lui donna un petit coup dans la jambe qui voulait dire "tais-toi !" avant de l'ignorer royalement afin de se concentrer sur sa conversation avec Holden qui ressemblait plutôt à un "affrontement". ❝ C'est vrai concéda-t-elle froidement, ne pouvant s'empêcher d'être distante et glaciale alors que c'était elle la fautive. Qu'elle était la raison de cette étrange conversation. Je dois travailler, tu voulais quelque chose ? ❞ ❝ Non, juste parler, mais je ne vais pas te déranger en plein travail lança-t-il en regardant l'homme, dont il ne connaissait l'existence, avec un certain mépris. Lennon qui connaissait bien Holden, savait qu'il s'agissait là d'une pique, mais elle décida de ne pas relever afin d'éviter de faire une scène. Ta mère m'a donné ton adresse, on se retrouve là-bas plus tard ? ❞ ❝ Dans le café pas loin plutôt. ❞ ❝ Parfait. ❞ ❝ Parfait ! ❞
L'Australienne bouillonnait de l'intérieur et était submergée de souvenirs qui lui donnait envie de fondre en larmes. Toute la joie l'avait désertée. Elle avait l'impression d'être revenue au point de départ et espérait que cela soit temporaire et que son collègue allait lui remonter le moral. ❝ Ça va, Lennon ? ❞ ❝ On va dire que oui dit-elle en relevant la tête vers lui avant de sourire légèrement. Bon, au travail et change-moi les idées ! ❞ Lança-t-elle en plaisantant, dans le but d'aller mieux. ❝ D'accord mon général ! ❞