PRÉNOMS › Leah Cheyenne. NOM › Brayer-Jones. AGE › 21 ans. LIEU DE NAISSANCE › Southport, Caroline du Nord, États-Unis. NATIONALITÉ › Américaine. ACTIVITÉ PROFESSIONNELLE › Mécanicienne à mi-temps.  SITUATION FINANCIÈRE › Misérable. SITUATION AMOUREUSE › Célibataire. ORIENTATION SEXUELLE › Hétérosexuelle. GROUPE › Dragibus.  AVATAR › Shailene Woodley.

Rusée, garçon manqué, assurée, intelligente, indépendante, grossière, sensible, profiteuse, manipulatrice.

N’a jamais eu de relation amoureuse sérieuse et n’en veut pas • Extrêmement polyvalente, elle apprend très rapidement et peut exceller en peu de temps • Supporte une grande quantité d’alcool avant de commencer à sentir ses facultés affaiblies • S’habille dans les organismes de charité et se nourrit parfois dans les soupes populaires • A déjà eu des idées suicidaires adolescente, c’est sa grand-mère qui l’a relevée • Quand on lui demande, elle se considère comme orpheline • A appris à se défendre au travers de combats de rue • Lorsqu’elle réussit à mettre un peu d’argent de côté, elle fait une folie, se paie un billet de cinéma et l’utilise pour regarder 4 films différents • N’aime pas discuter pour régler des conflits • N’a pas honte de roter, jurer ou péter en public

Écris l'histoire de ton personnage en trente lignes minimum. Trois minutes, qu’est-ce que c’est dans une vie ? Trois minutes, c’est banal. Ça passe parfois trop vite, parfois trop rapidement, tout dépendant dans la situation encadrant ces fameuses trois minutes, et généralement, ça ne change pas grand-chose dans le cours d’une vie. Pour toi, par contre, trois minutes, les trois minutes que tu t’apprêtes à vivre, à patienter, elles vont décider de ta continuité. Elles vont décider si tu seras capable de te sortir de ce merdier dans lequel tu es prise depuis beaucoup trop longtemps à ton goût, ou bien si tu es condamnée à y rester, à probablement trouver une autre solution pour t’en tirer, parce que tu en as assez d’essayer, tu sens que tu es arrivée au bout de cette idée, que finalement, elle était peut-être nulle, ridicule.

Assise sur le comptoir de la salle de bains, tu fixes un point droit devant toi. Tu ne restes pas là longtemps, parce que trois minutes, ça te semble une éternité, et tu n’arrives pas à rester en place. Tu te lèves donc, et tu commences à faire les cent pas, tu songes à ce que tu pourrais faire si jamais ton plan ne marche pas comme tu le voudrais. Est-ce que tu seras obligée d’aller jouer les trainées dans les bars et boîtes de nuits encore longtemps avec la seule robe noire et moulante que tu possèdes ? Tu ne sais même plus si ça pourrait fonctionner au bout d’un moment, surtout quand tu te regardes dans le miroir; tu te trouves pâle, tes formes semblent artificielles sous la maigreur de ta peau, tu as un visage infantile. Ce n’est pas rare que tu te fais demander ta carte d’identité avant d’entrer quelque part, et toujours, tu t’en montres insultée, même si tu sais que tu ne fais pas ton âge. C’est le prix à payer quand tu n’as pas d’autre choix que de te nourrir aux soupes populaires et avec les quelques trucs que tu peux te payer à l’épicerie quand ils sont en rabais.

Mais le manque de nourriture, ce n’est pas ton pire problème, à dire vrai. Tu commences à avoir l’habitude. Depuis que tu as quatre ans, tu ne manges pas vraiment comme tu le veux. À l’époque, ce n’était pas ta faute; ta mère préférait la drogue à la réelle nourriture et ton beau-père, parce que tu n’as jamais su qui était ton véritable paternel, il s’en moquait pas mal, parce qu’il mangeait dans les tavernes où il allait régulièrement avant de rentrer complètement saoul. Tu le sais, il pestait l’alcool quand il venait se pencher sur ton lit pour combler ses besoins quand ta mère lui refusait l’accès à leur couche.

Quand on a quatre ans, on en sait pas comment réagir, mais au bout de dix ans d’inceste, de viol et de vie horrible, tu décides que tu en as assez. Toi, à quatorze ans, tu as fait une fugue, au lever du soleil, et tu es partie chez ton modèle, la seule personne qui t’appréciait réellement dans ce monde, tu as l’impression, parce que tu étais incapable de te faire de véritables amis à l’école. Cette personne, c’était ta grand-mère, Nanie, que tu l’appelais. Tu ne te souviens même pas son vrai nom, tu te souviens juste qu’elle était aimante, qu’elle t’a redonné le goût à la vie, et surtout que tu lui dois beaucoup. Tu lui dois tout en fait; sans elle, sans son exemple, tu n’aurais certainement pas cette rage de vivre, ce désir de t’en sortir par un moyen ou un autre. Tu espères toujours que tu auras une vie semblable à celle de Nanie, même si tu sais que tu n’auras jamais sa bonté ni son courage. Au moins, tu essaies, tu essaies d’honorer sa mémoire, la remercier à ta manière en ne lâchant pas le morceau, peu importe ce qui se passe dans ta vie en ce moment.

Cette pensée pour ta Nanie te met la larme à l’œil, mais bien rapidement, tu la chasse. Tu ne pleures pas toi, tu n’as pas le temps ni le droit de pleurer. Tu n’es pas encore assez faible pour pleurer. Tout ce que tu veux, c’est avancer. D’abord, tu veux quitter cet emploi qui n’a rien d’officiel, puisque le patron du garage où tu as été embauchée t’appelle seulement quand il est trop paresseux pour faire quoi que ce soit, et il te remercie constamment avec une claque aux fesses qui te pince pendant de longues minutes. Tu as envie que pour une fois, il te fiche la paix, que tout le monde te fiche la paix, qu’on cesse de te dire que tu es jolie simplement parce que tu baises bien. Peut-être que ça pourrait cesser. Mais ça, tu le sauras seulement quand ces trois minutes seront passées.

Tu reposes alors ton regard sur le comptoir. Tu considères que ça fait assez longtemps. Tu t’approches, et en regardant sur le test de grossesse, tu vois un petit signe comme quoi celui-ci est positif. Soulagée, épeurée, excitée, anxieuse, tu restes immobile, tu ne sais pas comment réagir face à cette nouvelle possibilité, face à l’idée qu’enfin, tu pourrais devenir quelqu’un, tu pourrais peut-être t’en sortir, qu’il y a quelque chose pour toi quelque part, une main qui pourrait être tendue en ta direction, qu’importe ce que tu as fait pour y parvenir.

Après lecture de ta fiche, j'ai l'honneur de t'annoncer que tu es des nôtres, bienvenue sur MODERN LOVE. Comme tu viens juste d'arriver sur le forum, je pense que tu es un peu perdu, pas de panique, je suis là pour t'aider. Tu as hâte d'arpenter les rues de Folly Beach, de découvrir les plages ? Pour que tu te sentes bien chez nous je te conseille avant cela d'aller :


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Bon jeu parmi nous.